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CBLN

musique

10 mars

O ! Crux, Ave !

La Collégiale

Dans la lumière de la paix, cette œuvre se referme donc sur elle-même, ce qui peut être compris comme une promesse de permanence.

Franz Liszt n’a pas encore cinquante ans lorsqu’il rédige son premier testament, le 14 septembre 1860, en la fête de la Sainte Croix. « Le nom de cette fête dit aussi l’ardent et mystérieux sentiment qui a transpercé comme d’un stigmate ma vie entière. Oui, la folie et l’exaltation de la Croix c’était là ma véritable vocation. Plus d’une fois, j’ai répété, agenouillé, avec la procession pieuse O crux ave, spes unica ».

Jusqu’à son dernier jour, cet attachement franciscain à la Croix du Christ revient comme un fil conducteur dans sa correspondance. Écrit au soir de sa vie, son Via crucis en est l’aboutissement, mais il vient également éclairer les douleurs d’une vie parsemée d’épreuves.

Œuvre d’une profonde intériorité, contrastant avec les partitions exubérantes de sa jeunesse, elle dénote également de son attachement à la musique grégorienne. Le compositeur utilise en effet une mélodie tirée des Vêpres du dimanche des Rameaux (O crux ave, spes unica) et deux stations, la première et la dernière, reprennent l’hymne Vexilla regis, datant du 6e siècle, dont l’utilisation était réservée à la procession.

Programme

Giovanni Pierluigi da Palestrina (~1525-1594)
O! Crux Ave !
Stabat Mater à 8

Anton Bruckner (1824-1896)
Vexilla regis

Franz Liszt (1811-1886)
Via Crucis