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Fiddler’s Light

musique

2 février

Alle lacrime

La Collégiale

En alternant concerti tragiques et musique plus festive, l’ensemble fait profiter l’auditeur de toute une palette d’émotions, illustrant la richesse de la musique instrumentale de cette époque.

Le langage instrumental connaît au 17e siècle une mutation importante avec l’avènement du concerto grosso, qui fait dialoguer un petit groupe d’instruments, le concertino, avec le reste de l’orchestre, le ripieno. De cet échange naît une expression nouvelle faite de contrastes rythmiques, harmoniques, de masses sonores en compétition, de mélodies solistes soutenues par l’orchestre. C’est Arcangelo Corelli qui en pose les bases les plus parfaites. Il sera imité par de nombreux musiciens au cours du siècle suivant.

Les compositeurs au programme de ce concert sont les continuateurs du maître, entretenant chacun à sa manière un rapport plus ou moins direct avec lui. Au cœur de cette filiation, Pietro Locatelli représente un courant à part qui a contribué à renouveler le modèle de Corelli tout en faisant évoluer le langage musical et la technique du violon. Dans ses œuvres, toute la palette des émotions et des affects est mise en scène au travers des différentes tonalités et mouvements rythmiques. Le concerto Il Pianto d’Arianna, qui exprime les sentiments d’Ariane abandonnée, constitue une expérimentation poussée à l’extrême de cette quête d’expressivité musicale. Il utilise toute une série de références vocales appliquées par analogie aux instruments à cordes.

programme

Pietro Locatelli (1695-1764)
Concerto en ut mineur, op. 1 n° 11
Concerto en fa majeur, op. 1 n° 7
Concerto grosso en mib majeur op. 7 n° 6, Il Pianto d’Arianna

Alessandro Scarlatti (1660-1725)
Concerto in sette parti n°3 en fa majeur, R 533 n° 3

Giuseppe Sammartini (1695-1750)
Concerto grosso en la majeur, op. 2 n° 1

Charles Avison (1709-1770)
Concerto grosso d’après D. Scarlatti n° 5 en ré mineur